reprise douce du marché immobilier
Alors que le mois de mai marque habituellement le retour des acheteurs et une reprise des prix, l’édition 2025 a déjoué les attentes. Le marché immobilier français reste englué dans une forme d’attentisme, avec des prix quasiment stables et une reprise qui peine à s’affirmer, malgré des conditions de financement plus favorables qu’un an plus tôt, autours de 3 % sur 20 ans.
Une croissance des prix quasi nulle
Après un mois d’avril déjà terne, mai 2025 n’a pas inversé la tendance. Les prix immobiliers n’ont progressé que de + 0,1 % au niveau national, soit un quasi-ralentissement. Dans les dix plus grandes villes de France (hors Paris), les prix sont restés inchangés, tandis qu’un léger recul est observé dans le Top 50 des grandes villes (- 0,1 %). Les zones rurales s’en sortent un peu mieux avec une hausse de 0,6 %, mais là encore, cela reste moins dynamique qu’en mai 2024 (+ 0,7 %).
Paris fait toutefois figure d’exception : avec une hausse de + 0,3 %, la capitale affiche sa meilleure performance printanière depuis plusieurs années, devant mai 2024 (+ 0,1 %), 2023 (- 0,2 %) et 2022 (+ 0,2 %). Cette timide embellie s’inscrit dans un contexte pourtant favorable : pouvoir d’achat immobilier en hausse, réouverture progressive du crédit et taux plus intéressants qu’en 2024. Mais la reprise généralisée n’a toujours pas eu lieu.
Des écarts croissants entre grandes villes
Derrière la stabilité nationale, un marché à deux vitesses se dessine clairement entre les grandes villes. Six métropoles sont en hausse depuis mars, tandis que cinq enregistrent une baisse des prix. En tête, Bordeaux (+ 1,7 %) tire les prix vers le haut, suivie par Montpellier (+ 1,4 %), Marseille (+ 1,2 %), Rennes (+ 1 %), Paris (+ 0,8 %) et Toulouse (+ 0,6 %).
À l’inverse, Nantes (- 1,9 %) et Nice (- 1,7 %) accusent le coup. À Nice, la baisse est notamment liée à un attentisme accru des acheteurs internationaux, plus sensibles au contexte géopolitique. À Nantes, il s’agit plutôt d’un phénomène de correction après une flambée des prix (+ 50 % entre 2015 et 2021). Lille, de son côté, affiche une baisse modérée sur trois mois (- 0,7 %), mais marquée depuis décembre (- 2,2 %), conséquence d’un rebond trop optimiste début 2024.
Pour tous les porteurs de projet, le point d'inflexion est peut être atteint : les prix de vente ont été corrigés, et les taux de prêt pourraient repartir à la hausse en cas de tension géopolitique, et enrayer le marché.
à trop attendre, on ne fait plus rien ....